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projets et espérances

tion n’a rien appris de neuf, proteste de ses bonnes intentions, et tout est dit.

Le petit garçon qui se promenait au Bois tout à l’heure, on le retrouve dans le monde ; il a maintenant une chevelure de caniche et des moustaches de chat ; son volontariat est fini ; cette année de caserne lui a paru un hors-d’œuvre, et puis au contact d’un sabre il lui est revenu un peu de la fougue belliqueuse de sa race… Mais tout cela n’a été qu’un éclair et il se replonge avec délices dans le chic dont il a été privé pendant une année et qui lui semble de plus en plus indispensable à la vie. Tous les dimanches, il est aux courses…… Ah ! les courses ! nous y voilà ; mais c’est une invention anglaise, les courses ! c’est du sport ! Quel rôle vont-elles jouer dans ces innovations scolaires ? — Elles n’en joueront aucun ; les courses sont une occupation de fainéant. À part ceux qui ont une écurie et font courir, et pour lesquels cette institution qui améliore peut-être les chevaux, mais détériore à coup sûr les hommes, présente un intérêt quelconque, à part les gentlemen qui se font maigrir, revêtent des casaques de jockeys et le reste du temps ne sont jamais si fiers que quand on les prend pour leurs cochers, — à part tout ce monde que l’hippodrome passionne, ceux qui viennent aux tribunes de Longchamps, d’Auteuil ou de Chantilly se soucient des chevaux comme de l’an quarante. La pose ou le