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l’aviron

se plaignent tant, les trouvant à la fois trop courtes et trop fréquentes. Une association vient de se constituer qui, sous le nom de Canoë-Club, se propose, quand elle aura prospéré, de rendre aux rameurs excursionnistes les mêmes services que le Club alpin rend aux touristes montagnards : dresser des cartes des cours d’eau, faciliter les voyages, établir des postes, pousser en un mot au développement de ces utiles et agréables promenades, c’est une idée heureuse et qui peut nous rendre de grands services.

Je me reprocherais de terminer ce chapitre consacré au sport nautique sans essayer de calmer certaines appréhensions, que les récits de catastrophes trop fréquentes légitiment parfaitement ; chaque année on trouve en effet dans les journaux les détails de noyades sur les causes desquelles on est insuffisamment éclairé par les chroniqueurs : le plus souvent il s’agit de bateaux à voiles ; d’autres fois ce sont des pochards ou des fous qui ont tout fait pour se mettre à l’eau Les accidents arrivés à de vrais rameurs sont bien rares : un abordage, le remous d’un vapeur marchant vite peuvent en causer néanmoins. La natation est évidemment un remède ; à Londres, où les courses à la nage sont populaires, on en organise où les concurrents doivent être en costume de rameurs avec souliers aux pieds ; c’est une pratique excellente. Il y en a une