bien ! malgré tout cela, après beaucoup d’erreurs, de tâtonnements, de maladresses, de disputes, l’aviron conquiert droit de cité. Il y a maintenant 54 sociétés en province ; il y en avait 24 en 1869, 35 en 1876 ; il s’en est fondé 4 en 1877 et 14 de 1878 à 1882 ; grâce au dévouement et à l’initiative de M. Adrien Fleuret, une Union s’est constituée pour les rattacher aux Sociétés parisiennes de la Seine et de la Marne. Celles-ci progressent également : le Cercle nautique de France a son garage à Courbevoie, le Rowing-Club en a deux, l’un à Asnières, l’autre à Nogent-sur-Marne ; il y a encore le Decimal Boating club (île des Anglais, à Neuilly), la Société d’encouragement (Nogent-sur-Marne), la Société nautique de la Marne (Joinville-le-Pont), le cercle de l’Aviron (Courbevoie). — Parmi les clubs de province, il y en a d’importants : l’Émulation nautique boulonnaise a fourni en 1884 le vainqueur du championnat de France, M. Abel d’Hauttefeuille. Le championnat de France est couru en skiff chaque année à l’automne, sur la Seine, à Argenteuil ; jusqu’à ce que se lève un nouvel astre, c’est Alexandre Lein qui tient la tête des rameurs français : il a gagné le championnat presque sans interruption depuis dix ans et, le 2 octobre 1881, il eut l’honneur de battre M. Werlemann, champion de Belgique, et M. Grove, du London Rowing club.
Depuis 1880 un match à 8 rameurs est couru au