14 juillet, signifient bien vraiment : Réjouissances Forcées ; il serait intéressant en un mot de faire la tournée de nos grands internats religieux. Si vous voulez vous asseoir encore quelques instants avec moi sous le marronnier de Malebranche, je vous dirai pourquoi je ne la fais point. J’ai parlé de Juilly parce que l’éminent supérieur qui dirige le collège fait partie de notre Comité ; parce que l’ordre auquel il appartient diffère beaucoup, comme esprit, des autres ordres religieux ; enfin et surtout parce que dans le sens des réformes que nous cherchons à provoquer Juilly a beaucoup fait et fera plus encore. Ailleurs, c’est le statu quo : c’est l’application d’un code immuable auquel on ne veut rien changer comme si, ayant atteint la perfection du premier coup, on était délivré de tout souci de perfectionnement ; c’est plus que la routine dont un effort violent a parfois raison ; c’est la volonté bien nette et formelle de ne pas se transformer. Dans les maisons où règne cet esprit étroit, rien n’égale l’intolérance avec laquelle on traite les rivaux, rien ! si ce n’est peut-être l’ignorance où l’on est de ce qu’ils ont fait. Prendre connaissance de leurs écrits, étudier leurs méthodes, s’enquérir des résultats qu’ils obtiennent et surtout visiter les établissements qu’ils dirigent : à quoi bon ? « Ils ne sauraient être dans le vrai ; nous en avons le monopole. » Tel est au fond le raisonnement qu’on
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sous les ombrages de juilly