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le roman d’un rallié

et d’entretenir le parc, mais on put reconstituer l’ancien mobilier qui avait été en partie dispersé. Beaucoup de ceux qui s’en étaient partagé les pièces, lors de l’adjudication opérée après le décès de la veuve du général, avaient obéi, en les acquérant, à un sentiment de piété filiale et ces objets avaient été conservés par eux comme des reliques précieuses. Ceux-là s’empressèrent de les restituer à l’association. Ce qui manquait fut remplacé par d’habiles reproductions dans le goût du temps, de façon que l’ensemble fût irréprochable et donnât l’impression d’une demeure abandonnée la veille par ses habitants et conservant, intacts, le cachet de leur passage et la marque de leurs habitudes quotidiennes.

Étienne prend un vif intérêt à parcourir ces appartements qui, grâce à des soins si délicats, ne sentent pas la mort, à peine l’absence… Au rez-de-chaussée, la grande salle remplie des présents envoyés à Washington de tous les coins du monde, est telle sans doute qu’il l’a quittée pour aller se coucher dans cette humble petite chambre, là haut, si nue, si pauvre, où sa vie terrestre a pris