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le roman d’un rallié

aux réflexions d’Étienne et, très joyeux, il descend devant la longue baraque de bois qui sert d’abri et de restaurant aux « Pélerins » de Mount Vernon. Rien qu’à la voir cette baraque, avec son apparence un peu austère, les tables et les bancs de bois brut rangés à l’intérieur et le comptoir où des biscuits sèchent entre deux piles de gros sandwichs hâtifs, on se croit transporté dans quelque pélerinage Européen et l’on cherche des yeux la marchande de cierges et de chapelets ; mais les alentours sont vides ; des prés et des champs se succèdent, coupés par une barrière rustique qui marque les limites du domaine.

Il appartient aujourd’hui à une association nationale, composée exclusivement de femmes Américaines. Les fondatrices de cette association s’étaient proposé d’acheter Mount Vernon, d’en assurer ainsi la conservation et de le transformer en une sorte de musée, consacré à la gloire de Washington. Ces nobles desseins ont été réalisés en tous points. Non seulement les souscriptions furent assez nombreuses pour permettre d’acquérir le tout, de restaurer complètement la maison