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le roman d’un rallié

reprend Étienne, comment ferez-vous pour que les électeurs ne soient convoqués qu’après le 15 février ? » — « Rien de plus simple, reprend Vilaret avec assurance : mon élection à moi sera fixée en conséquence ; c’est dans six semaines seulement, au commencement d’août, que le député actuel d’Ille-et-Vilaine, M. Mangein, troquera son mandat contre celui de sénateur. On a six mois pour le remplacer et on aura six mois pour me remplacer moi-même après que j’aurai pris son siège à la Chambre. Supposez que mon élection ait lieu en octobre, vous n’aurez plus que quatre mois à attendre. Les électeurs seront convoqués le dimanche qui suivra votre majorité politique ». — « Si tout se passe comme nous le désirons », remarque Étienne. Vilaret s’anime : « Mais voyons ! mon cher Monsieur de Crussène, que voulez-vous qui dérange nos plans ? Vous admettez bien que Mangein est certain de devenir sénateur. Les royalistes ne risquent personne contre lui tant on considère unanimement que cette retraite politique lui est due pour ses longs et loyaux services envers le