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le roman d’un rallié

mais il serait là dans un quart d’heure ; deux personnes l’attendaient déjà, l’une au parloir, l’autre à la chapelle. Le frère portier donnait le renseignement de sa voix blanche. La marquise répondit qu’elle irait à la chapelle. Alors un cordon intérieur fut tiré, une porte vitrée s’ouvrit, et par un petit couloir également vitré, Madame de Crussène gagna l’étroite cour intérieure sur laquelle donnait la chapelle. La sombre façade, une muraille nue, très haute, sans fenêtres et sans ornements, contrastait avec la richesse intérieure de la grande nef ogivale, blanche, éclairée par de belles verrières ; au fond de l’abside, le maître-autel, les grilles du chœur et les lustres de cuivre brillaient somptueusement. Dans les bas-côtés, ornés de fresques se dressaient des autels de bois doré surmontés de statues peintes représentant les membres de la Compagnie de Jésus béatifiés ou canonisés : Ignace de Loyola, François Xavier, Stanislas Kotzka, Louis de Gonzague. Le premier de ces autels, à droite en entrant, semblait l’objet d’un culte spécial. Le pavé de marbre qui le précédait