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le roman d’un rallié

question si haute, le repos, le bonheur, la gloire de la France ! Car enfin, quels sont les fondements du repos, du bonheur, de la gloire d’une nation, sinon l’accord qui s’établit entre ses enfants, le sentiment unanime qui les inspire, l’ambition commune qui les fait mouvoir ?

III

Plus de quatre mois s’étaient écoulés depuis le retour d’Étienne, et la marquise de Crussène observait avec inquiétude, le changement qui semblait s’opérer en lui. Bien que M. et Mme d’Halluin, en quittant Kerarvro — un peu brusquement — n’eussent fait aucune allusion au véritable motif pour lequel ils croyaient nécessaire d’écourter leur séjour, la marquise avait compris que ce départ impliquait l’échec de sa combinaison matrimoniale. Les deux jeunes gens s’étaient déplu, le fait était certain. Elle en éprouva