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le roman d’un rallié

« consolateur des affligées », aimable d’ailleurs et inoffensif. Il paraissait enchanté de rencontrer Étienne. « Enfin, s’écria-t-il, vous voilà revenu ! J’ai été trois fois chez vous depuis quinze jours, espérant toujours vous trouver. J’ai des choses confidentielles à vous dire ». Et il prit un air important. Ce que voyant, les bézigueurs s’en allèrent après de nouvelles poignées de mains, aussi chaleureuses que les premières. D’Orbec prit le bras d’Étienne : « Venez là-haut» dit-il, en montrant les Tuileries que longeait le quai désert. Ils pénétrèrent par la petite porte ouverte dans la muraille de la terrasse, à l’angle de la place ; puis, longeant l’Orangerie, ils marchèrent dans la direction du pont de Solférino. Étienne était intrigué. « Mon cher, dit d’Orbec après un instant de silence, vous n’ignorez pas que Monseigneur le duc d’Orléans réorganise son service d’honneur ». Il parlait avec une sorte de solennité respectueuse. « Le Prince, continua d’Orbec, est naturellement désireux d’avoir auprès de lui des représentants des grandes familles françaises. Mais il les veut jeunes, instruits, intelligents.…