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le roman d’un rallié

trant terne et préoccupé, en ne leur apportant pas le joyeux entrain des samedis d’autrefois. Anne-Louise résuma l’impression générale en disant que « Monsieur Étienne » s’était trop fatigué là-bas, qu’il avait passé des nuits dans des chemins de fer et des bateaux, de quoi attraper la mort, et qu’il fallait maintenant qu’il reste bien tranquille à manger beaucoup de crêpes et à fumer sa pipe en lisant dans le feu, sans trop courir la forêt… Étienne approuva en riant et s’en alla, heureux tout de même de leur contact sain et de leur affection si vraie.

IV

Les d’Halluin arrivèrent la semaine suivante. Ils avaient retardé leur visite afin d’attendre le retour d’Étienne, auquel ils amenaient une fiancée éventuelle. Le duc d’Halluin, leur père et beau-père, bien vieux maintenant, ne quittait plus le Berri ; mais ses infirmités ne lui avaient rien enlevé de