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le roman d’un rallié

en bois sculpté en occupait le fond ; une verrière énorme l’éclairait ; des armures étaient dressées contre les lambris ; un tapis rouge couvrait les marches de l’escalier et, du plafond à solives, descendait un lustre de cuivre. La marquise, la main sur l’épaule d’Étienne, ouvrit une porte et entra dans un salon tendu de tapisseries à personnages. Cette pièce donnait sur la terrasse : un palmier géant se trouvait dans un angle près d’un piano à queue recouvert d’une étoffe précieuse à broderies multicolores. Le feu flambait dans la cheminée de chêne ; des fleurs, des livres, des journaux, un ouvrage à l’aiguille posé sur un fauteuil, tout indiquait qu’ici Madame de Crussène avait établi le centre de son existence quotidienne. Le salon communiquait avec un autre, beaucoup plus vaste, qu’ornait une série de portraits de famille, mais dans lequel on ne se tenait pas habituellement ; au-delà il y en avait encore un troisième qui n’avait jamais été meublé ; puis la salle à manger et le billard reliés au Hall par une galerie.

La marquise, maintenant, regardait son fils et le