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le roman d’un rallié

— Oui, dit la jeune fille, je serai votre confidente, je répondrai. » — « Ensuite, il me faut encore autre chose… je veux… être assuré… que vous n’engagerez jamais votre avenir sans… me prévenir loyalement. » — « Je vous le promets. »

VIII

Un matin d’hiver, à New-York ; il gèle. Des brumes noirâtres traînent dans les rues. Étienne de Crussène levé à 5 heures, a revêtu son costume de voyage, fermé ses malles et sa valise, avalé hâtivement un déjeuner sommaire. La voiture qui va le mener au wharf de la compagnie Transatlantique attend devant la porte de l’hôtel Victoria, et, malgré la mauvaise humeur que lui cause ce départ matinal, le portier nègre s’épanouit en un large sourire, parce que c’est l’heure du pourboire. Le hall de l’hôtel est vide, le bar voisin est vide ; vide aussi le grand trottoir à dalles grises. Étienne leur donne un regard de détresse, comme