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le roman d’un rallié

caines étaient des Européennes manquées, faites pour les horizons de là-bas, pour la hiérarchie et la complication de votre vieux monde… Si, si, insiste-t-elle, sur un geste de dénégation du jeune homme, il est comme cela, votre vieux monde, hiérarchique et compliqué. Je ne parle pas d’après le peu que j’en ai vu, mais d’après tout ce que j’en ai lu. Cela se sent si bien à travers chacune de ses productions littéraires ou artistiques, cette hiérarchie et cette complication. On ne doit pas s’étonner, d’ailleurs, qu’il en soit ainsi ; au contraire, c’est logique et même cela lui va bien. Mais il est logique aussi que le Nouveau-Monde soit différent, très simple, très près des origines, très près de la nature, tout plein de liberté vraie… Il y a ici des femmes qui n’apprécient pas cela, que cette simplicité et cette liberté ennuient. Celles-là sont contentes d’habiter l’Europe et, en général, remarquez-le, nous ne les revoyons plus ; leurs visites s’espacent de plus en plus et finissent par cesser tout à fait. Elles deviennent des comtesses si Françaises ou des princesses si Romaines que leur première patrie s’efface de leur