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à travers les public schools

à la protection des faibles, à l’avancement de toutes les causes justes et à la conquête du monde Jeunes gens, craignez Dieu et faites des marches forcées[1] ! »

Voilà certes une association d’idées dans laquelle le sport est traité avec honneur, puisqu’il se trouve sur le même rang que la crainte de Dieu. Mettre des poings solides au service de Dieu est une condition pour le bien servir ; se faire une santé vigoureuse est une nécessité pour avoir une existence bien remplie, car on perd du temps à être malade, et le temps, c’est de l’argent. Quant à la recommandation évangélique de tendre la joue gauche quand on vous frappe la droite, elle est peu pratiquée et remplacée par cet avertissement qui est la devise du Royaume-Uni : « Si vous cognez, je cogne. »

Telles me paraissent être les idées courantes sur le rôle de la force physique en ce monde, et si ces maximes ne sont pas toujours aussi nettement formulées, elles sommeillent au fond du cerveau de tout bon Anglais, qui

  1. Tom Brown at Oxford.