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à travers les public schools

l’opinion publique alors répandue en Angleterre comme elle l’est aujourd’hui en France ; on considérait les collèges comme des institutions destinées à corriger les mauvaises natures ; détestable conception, qui ne peut faire d’un collège qu’une maison de correction et par conséquent un foyer de pourriture pour les enfants honnêtes qui s’y trouvent. Ce sentiment était si général, qu’à moins de fautes capitales les parents reconnaissaient à leurs enfants une sorte de droit à ne pas être chassés de l’école. Telle n’était pas la manière de voir d’Arnold, qui a écrit quelque part que « le premier, le second et le troisième devoir de tout directeur d’école était de se débarrasser (get rid) des natures stériles ». Les expressions sont dignes de remarque ; ce n’est pas chasser, c’est se débarrasser, et l’adjectif « unpromising » ne restreint pas l’application de cette mesure à ceux qui se sont rendus coupables en quelque chose, mais à tous ceux qui ne profitent pas de leur séjour à l’école, parce que s’ils n’en profitent pas, ils empêcheront aussi les autres d’en profiter. Ce ne sera donc pas toujours une puni-