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à travers les public schools

conseils à un écolier : « Toutes les fois qu’une chose vous effraye, faites-la, à moins qu’elle ne soit déraisonnable ; ne perdez jamais l’occasion d’accomplir un effort pénible. Voyez-vous un grand arbre ? grimpez au sommet ; un fossé ? sautez-le ; une haie ? passez par-dessus… ne méprisez aucune fatigue ; il n’y en a pas d’inutile[1]. » Ceci ne peut passer pour efféminé, et un tel régime est susceptible de produire d’autres effets que toutes les brimades du monde.

Comment s’y est-on pris pour les faire disparaître ? Il y a cinquante ans en effet, les petits et les faibles menaient dans les public schools une existence assez misérable. Les professeurs discutaient entre eux les remèdes à apporter à cet état de choses, mais il y avait chez eux ce qu’il y a dans l’État anglais relativement à l’initiative privée… la crainte d’intervenir, d’empiéter sur elle ! Les parents d’autre part commençaient à se plaindre… il fut question de séparer complètement les élèves d’âge différent : mais il eût fallu les diviser selon leur force physique en même

  1. La Vie de collège en Angleterre, par A. Laurie.