sique, il y a l’émulation, un embryon de vie sociale, la discipline qui naît tout naturellement de l’obligation du commandement et de l’obéissance ; il y a tout cela !
Je mets sur le tapis la question des brimades. Qui ne connaît l’axiome favori de la génération qui nous a précédés : les brimades forment le caractère. Cela se répétait à propos de l’école militaire et du régiment, mais aussi à propos des collèges ; vers la même époque, il y avait ici une quantité de brimeurs dans les public schools : l’opinion publique leur était-elle aussi favorable que chez nous ?
Eh bien ! non. Les Anglais, qui estiment si haut tout ce qui est viril (manly), pensent que les brimades, loin de former, déforment le caractère. Brimer un enfant, disent-ils, c’est meurtrir une jeune plante et l’empêcher de prendre le dessus ; cela n’est bon qu’à rendre l’enfant craintif ou brutal à son tour ; cela donne une grande amertume à ses souvenirs ; cela ébranle ses nerfs et peut ruiner sa santé. Folie de croire que la violence et les coups peuvent guérir la sensibilité et la timidité et donner de