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à travers les public schools

les verres. Ces toasts étaient fort longs. Le capitaine des Rameurs, qui présidait, portait la santé de la Reine, du prince de Galles et de la famille royale, en l’honneur desquels on chantait le « God save the Queen » ; il portait ensuite la santé de son successeur, désigné pour l’année suivante : échange de compliments réciproques. C’était alors le tour du cricket, puis du foot-ball, chaque toast étant suivi de chansons. Pour finir, on souhaitait au collège la réalisation de sa vieille devise : « Floreat Etona. »

J’ai vu Eton un peu par tous les temps et dans toutes les saisons ; jamais je ne l’ai vu plus brillant qu’au lendemain du Jubilé de 1887. La Reine, revenant de Londres, descendit du train à Slough, afin de traverser le collège et d’y recevoir une adresse des maîtres et des élèves. Pour accueillir dignement la descendante du fondateur d’Eton, rien n’avait été épargné : drapeaux et guirlandes ornaient les fenêtres, accompagnés d’inscriptions latines et grecques convenant à cet asile des lettres ; Virgile, Horace, Homère y étaient représentés par des citations appropriées à la