Le surmenage — un mot barbare, a dit spirituellement M. Jules Simon, et auquel on ne peut reprocher de l’être, puisqu’il sert à désigner une barbarie — a été fort à la mode l’hiver dernier. Je crois même qu’il a eu sa place dans les revues et les chansons de cafés-concerts, ce qui est vraiment la consécration supérieure de toute popularité. Il serait regrettable de voir une question si sérieuse et qui demande à être traitée avec une si grande réserve tourner à l’emballement et devenir la manie d’un jour. Mais si on en a parlé à la légère, elle a aussi été discutée par des hommes éminents. L’Académie de médecine, considérant que le surmenage avait pour corollaire l’oubli des lois de l’hygiène, s’en est occupée. Somme toute, la conclusion à laquelle on semble s’être arrêté généralement, c’est qu’il faut introduire de grandes réformes dans le mode et les programmes d’enseignement.
Est-ce bien là qu’est le remède ?
Il est permis d’en douter. Certes nos écoliers travaillent trop ; leurs programmes sont trop étendus et l’enseignement même gagnerait à être restreint. Mais si l’on se borne à