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l’éducation en angleterre

ont amené leurs femmes et tous s’en sont allés ravis.

Ces « hospitalités » n’ont pas été sans soulever quelques critiques : on a été jusqu’à dire que la méthode de Toynbee Hall consistait à « sauver des âmes au moyen de bibelots, de musique et de matinées ». — Eh bien ! cela est vrai dans un certain sens : ce n’est pas là tout le plan, mais c’est une partie du plan. Les âmes, en définitive, sont comme les plantes ; dans les appartements pour l’atmosphère desquels elles ne sont point faites, on les entretient par des moyens artificiels, avec des soins spéciaux. Que tout cela soit bizarre, c’est certain ; mais l’important c’est de savoir si le résultat est bon.

Bien entendu, le sport joue un grand rôle dans les associations ; on se groupe pour le foot-ball, pour le lawn-tennis ; il y a un cercle d’escrime et de boxe et un équipage de rowingmen. Il y a aussi un gymnase et un corps de 60 volontaires exercés par des officiers. Quant aux finances, je n’en parle pas pour ne pas être trop long ; un semblable effort ne se fait pas sans que l’on s’endette ; le tout est