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l’éducation en angleterre

héritier d’une très belle fortune, vit avec ses parents à la campagne, au milieu d’un grand luxe de chevaux, de chiens et de chasses ; son frère, ici, ne peut avoir de cheval à lui et, bien que menant une existence assez large, doit regarder à certaines dépenses ; il étudie la mécanique et les sciences naturelles. Quand il aura fini, il ira en Amérique et trouvera à employer ses talents d’ingénieur. Il n’a pas de goût pour la colonisation ; au contraire, celui qui le précède immédiatement est squatter en Nouvelle-Zélande, dans une partie très isolée où il ne voit personne, si ce n’est, une fois par an, à l’époque du tondage des moutons ; il s’est marié avec une Australienne, fille d’un clergyman, et a déjà deux enfants. L’aîné aussi va se marier avec une noble lady, fille d’un duc, et T. s’en réjouit, parce que cela va consolider encore le prestige de sa famille. Je lui expose notre système successoral, et il le trouve stupide. « Nous sommes six, me dit-il, en partageant nous aurions chacun environ 50 000 livres par an, et notre famille serait dans une position tout à fait ordinaire et presque pauvre à la deuxième génération ;