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l’éducation en angleterre

plate et uniforme, mais fraîche et aérée, qui entoure Cambridge, dont les campaniles se dressent au loin dans une brume bleuâtre.

Passe un jeune homme sur un cheval gris pommelé, suivi d’un chien ; il se promène pour se reposer du tennis : il a encore ses souliers de caoutchouc et son chapeau de paille. Au loin Girton college flamboie sous un rayon oblique du soleil couchant et, dans les bois de Maddingly, les ombres s’allongent sur les prairies.

Luncheon à une heure et demie chez le comte ***, étudiant de troisième année à Trinity. — Le comte a infiniment de choses intéressantes dans son salon : d’abord beaucoup de photographies des pays les plus lointains, car si jeune qu’il soit, il a déjà fait le tour du monde, visité les Indes, l’Amérique et le Japon ; sur une vitre, il me montre une imperceptible signature, — Edward, — tracée à la pointe d’un diamant par la main du prince Albert-Victor de Galles : le futur roi d’Angleterre a gravé là le souvenir de son récent passage à l’université. — Mon hôte est repré-