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introduction

crie à ses grandes sœurs, dont il escorte la cavalcade : « Holà ! jeunes filles, n’ayez pas peur et mettez-vous derrière moi ».

Tel est le gibier qui peuple les private schools ; y entrent très jeunes ceux dont les parents sont forcés de s’éloigner momentanément ou qui, résidant à Londres, en redoutent le climat.… ou bien encore ceux dont l’intelligence précoce mérite d’être poussée ; y entrent plus tard, et souvent pour n’y faire que passer, ceux qui n’y cherchent qu’une transition. En règle générale, les public schools n’admettent les enfants qu’à douze ou treize ans au plus tôt, à moins qu’il n’y ait une école préparatoire annexée à l’établissement ; c’est le cas pour les collèges catholiques, où l’on entre souvent pour la première communion.

Un professeur — généralement un agrégé des Universités — prend quelques élèves chez lui ; c’est l’embryon du private school. Il y en a de toutes les sortes et de toutes les tailles et il y en a partout : à la mer, à la campagne, près et loin des villes. Le nombre des élèves est très variable : de dix à vingt, c’est une moyenne ordinaire ; trente, c’est beaucoup ;