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souvenirs universitaires

n’a pas été rapporté à temps, etc. ; l’autre comprend les dîners du hall, les portions ajoutées et tout ce que le cuisinier a servi aux étudiants chez eux, sur leur ordre. Ces notes sont hebdomadaires, afin que les erreurs puissent être aisément réparées et que les jeunes gens soient toujours à même de contrôler la moyenne de leurs dépenses. Le collège peut fournir aussi une quantité ordinairement limitée de liqueurs fortes. Mais les abus auxquels cette mesure devait parer ont quasi disparu.

En somme, c’est aux étudiants à tenir leur maison en rapport avec leur budget, à prendre soin de ne pas demander plus qu’il ne leur est nécessaire, à prévoir d’avance ce qu’il leur faut, etc. Sans doute pendant le premier trimestre, encore un peu novices à ce genre d’existence, ils dépenseront trop, ne sauront pas bien tenir leurs comptes et ne penseront pas toujours à demander le prix de ce qu’ils commandent ; mais ils s’y font, et assez rapidement : « Sinon, dit le Student’s Guide, la faute doit en être rejetée, non sur l’inexpérience, mais sur l’incapacité et la légèreté de l’étudiant (helplessness and thoughtlessness). »