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souvenirs universitaires

Je réponds :

« God save the Queen ! »

Et nous nous séparons.

Les collèges sont rangés sur la rive de gauche, les uns tout près de l’eau comme pour chercher leur image, les autres cérémonieusement précédés de parterres à angles droits… Tout au bout, il y a un petit étang agité par les roues d’un moulin ; c’est plaisir de danser sur les vagues ! On erre à l’aventure, croisant des barques galantes où les jeunes gens promènent toute une partie de sœurs et de cousines, ou bien d’étranges bateaux à deux rames volantes qui décrivent les courbes les plus extravagantes, et toute la flottille des périssoires, tantôt filant joyeusement, tantôt paresseusement arrêtées le long des berges ; des solitaires y lisent et l’on ne voit émerger, tout d’abord, qu’un livre et un chapeau parfois estompés dans la fumée légère d’une cigarette.

Aujourd’hui a eu lieu la dernière lecture de la saison : encore était–elle supplémentaire ; les cours sont finis. C’était dans une petite salle qu’égayaient les fraîches toilettes de cinq