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l’éducation en angleterre

dont ils étaient chargés. La fortune des collèges augmentant toujours, on prit des pensioners : c’est dans cette catégorie que rentrent les étudiants actuels et leur nombre est illimité ; ils payent, mais pas en proportion des avantages dont ils jouissent, car ils profitent de tout le luxe qui les environne.

Les collèges ont chacun un visitor, qui est un grand personnage ou bien le souverain lui-même, et un chef réel qui s’appelle warden, rector ou master : les fellows l’élisent ; ceux-ci ne doivent pas être loin de 600 à Oxford, mais c’est à peine s’il y en a 200 prenant part directement à l’enseignement en qualité de professeurs (lecturers) ou de répétiteurs (tutors) : les autres y demeurent étrangers et travaillent pour leur propre compte. Ce sont des ecclésiastiques, des savants résidant dans le collège ou même des personnes vivant en dehors de l’université, qui jouissent de leur prébende pendant dix ans au plus et s’en servent pour se créer une situation ou se faire connaître. On conçoit de quelle estime sont entourés les fellowships. L’opinion publique ne tolérerait pas qu’un pareil avantage fût accordé à celui