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à travers les public schools

dans l’athéisme et l’immoralité. J’estime, au contraire, que dans les collèges anglais il y a un minimum de pratiques religieuses.

La libre pensée ayant fait depuis quelques années des progrès, il s’est formé un petit noyau d’hommes qui tendent à chasser Dieu de l’école ; mais ils n’ont pu arriver à conquérir que quelques « cramming » où leur cynisme a tellement révolté l’opinion qu’actuellement dans les private schools une réaction en sens inverse se produit. Dans un de ces « cramming » un père, laissant son fils, disait au directeur : « J’ai confiance que vous le ferez réussir à l’examen : mais je vous recommande aussi son âme. — His soul ? Sir ! répondit le grossier personnage : I dont know that he has a soul or not : I’ll try to send his body to India ; that s’all I can say[1].» – On comprend que de telles paroles aient soulevé l’indignation publique et fait échouer les efforts des libres penseurs. Quant aux public schools, ces turpitudes ne les atteignent pas

  1. « Son âme, monsieur ? Je ne sais pas s’il a une âme ou s’il n’en a pas. Je tâcherai d’envoyer son corps dans l’Inde. Voilà tout ce que je puis vous promettre. »