rôle qu’elle joue actuellement dans les collèges anglais.
Ces collèges ont presque tous à leur tête un clergyman et la plupart des maîtres qui l’assistent appartiennent aussi au clergé. D’autre part, beaucoup poursuivent encore le même idéal qu’Arnold : faire des « christian gentlemen ». Mais quels moyens ont-ils en leur pouvoir pour atteindre ce but, autres que la persuasion et l’exemple ? — Est-ce que les élèves se confessent ? Est-ce qu’il entre dans l’esprit du protestantisme de faire précéder tous les exercices, classes, études, etc., par des invocations et des oraisons ? avant le repas, oui : mais ce n’est qu’une courte phrase escamotée dans un déploiement de serviette. En somme, la journée scolaire s’écoule presque sans pratiques religieuses d’aucune sorte. L’enseignement théologique n’est donné que le dimanche : à la chapelle, ce jour-là, il y a le service et un sermon pendant lequel on n’exige qu’une tenue respectueuse. Et si les parents expriment le désir que leur enfant n’y assiste pas, on l’en exemptera sans se croire pour cela obligé de le renvoyer. Quel est le