Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.
147
à travers les public schools

le tirer de ce mauvais pas, on le force à vendre ses bibelots et ses gravures, pour amasser ainsi la somme nécessaire.

Quant au châtiment corporel, pour faire comprendre sa popularité, il faut rappeler le souvenir de ces jeunes gens qui se révoltaient naguère parce qu’il était question de le supprimer de leur horizon. Loin d’être considéré comme infamant, on le regarde comme un concours de courage, le patient ayant souvent fort à faire pour retenir ses larmes ou ses cris. Il reçoit généralement entre 10 et 14 coups (pas jusqu’au sang). Mais si, comme on le prétend, tout Anglais qui n’a pas encore reçu le fouet aspire secrètement à le recevoir, on peut être certain qu’une fois ce vœu exaucé il ne sera plus si pressé de mettre bas son pantalon. Il est évident toutefois que le patient ne se sent pas insulté et que l’opinion, considérant les coups comme la répression naturelle, n’y attache aucune signification humiliante. Un de mes amis m’a raconté comme quoi, après lui avoir appliqué consciencieusement la correction qu’il avait encourue, le head master lui avait dit, une fois, en mettant des lunettes