Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
à travers les public schools

mais plusieurs aussi admettent le droit qu’à la nation de juger le roi. — Une telle liberté de pensée choquerait en France, parce qu’elle produirait des divergences et par suite des querelles ; là-bas, ces divergences ne troublent en rien la paix du foyer : le père le plus conservateur ne s’indignera pas d’entendre son fils faire, en sortant des bancs scolaires, une profession de foi radicale. « Mon garçon est home-ruler, me disait un Irlandais : il adore Gladstone ; moi, je le hais ! »

Ce sont naturellement les plus grands qui prennent part aux débats ; parfois on tire au sort les noms de villes et de districts qu’ils sont censés représenter ; cela leur fait apprendre à fond la géographie du pays, dont on les improvise ainsi députés : ne faut-il pas qu’ils connaissent les « besoins de leurs électeurs » ? Rien de drôle alors comme de les entendre s’appeler gravement « the Right honorable Gentleman, the Member for West-Birminsham, » ou bien « the Member for Middlesex ». C’est un parlement en miniature. Il y a un ministère et une opposition que l’assemblée peut porter au pouvoir par ses votes. Le pre-