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l’éducation en angleterre

(près de 18 000 habitants), mais calme et paisible ; les élèves ont à en traverser une partie plusieurs fois par jour, mais on leur défend de s’en aller se promener par les rues dans le seul but de flâner ; et ceux qui sont ainsi rencontrés, errant en contravention, sont sévèrement punis. Ce n’est pas qu’on ait grand’peur de ce que nous entendons en général par « les dangers de la voie publique ». Mais je crois qu’on redoute de les voir se lier avec des jeunes gens étrangers au collège. Winchester, comme toutes les cités anglaises, possède des clubs de cricket, de lawn-tennis, etc., des réunions politiques et littéraires, en un mot l’association sous toutes ses formes. Si les élèves pénétraient une fois dans ce milieu, l’école perdrait son autonomie et son caractère propre ; c’est pour la même raison qu’on n’admet point d’externes ; les commerçants et les boutiquiers de Winchester s’empresseraient de faire inscrire leurs enfants et financièrement le collège y gagnerait ; mais il est incontestable aussi que cela l’entamerait d’une façon fâcheuse.