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ques ni même les personnes employées au service de la paroisse ; elle stipulait en outre un grand nombre de cas dans lesquels les décisions de ces assemblées devraient être soumises à l’approbation des autorités civiles et organisait en quelque sorte la mise en tutelle de l’évêque. Elle nommait, il est vrai, expressément celui-ci mais c’était pour amoindrir et limiter son pouvoir ; d’autre part elle affectait d’ignorer le pape. La loi française au contraire, en permettant l’accès du clergé aux associations cultuelles et en spécifiant le respect des « règles générales du culte » ce qui sous-entendait toute la hiérarchie catholique, présentait de bien autres garanties. Impossible de nier ces choses ; elles sont l’évidence même. Seulement à côté du texte, il y a l’air ambiant ; ici une différence inverse s’accuse nettement. Pie ix se trouvait en face d’un ensemble de mesures persécutrices édictées par un gouvernement monarchique ferme et stable dans une pensée politique passagère, en un pays foncièrement chrétien. Pie x voyait s’établir un régime flottant, aujourd’hui teinté de vrai libéralisme mais pouvant demain, au hasard des fluctuations électorales d’une république, s’accentuer dans un sens radical et per-