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huit voix contre vingt-six. La majorité était donc de vingt-deux voix.

Après ce vote fondamental, les évêques décidèrent d’attendre l’approbation et les instructions pontificales pour se réunir une seconde fois ; ils arrêteraient alors le détail du nouveau régime. Diverses autres questions furent examinées dans les deux dernières séances et cette session mémorable se termina par un pèlerinage à la basilique de Montmartre. D’un bout à l’autre, elle avait été empreinte de la dignité la plus parfaite et de l’esprit le plus généreux. Bien entendu, le secret avait été strictement gardé. On n’avait pas été toutefois sans connaître à Paris le résultat essentiel des délibérations. Dès le 2 juin, le Temps avait annoncé que le principe des associations cultuelles triomphait ; le chiffre même de la majorité avait été indiqué. Nul démenti n’était venu. La surprise fut donc intense lorsque le Souverain Pontife condamnant solennellement, en réponse à l’assemblée des évêques français, ce principe même, déclara qu’il ne faisait que confirmer le vote presque unanime de l’assemblée. Il fallut expliquer par la suite que Pie x avait entendu faire allusion aux associations cultuelles de la loi et non