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tinction n’était faite entre laïques et ecclésiastiques au point de vue de la composition des associations, qu’enfin se trouvait supprimée l’intolérable formalité de l’inventaire annuel que le gouvernement avait prétendu imposer. Tout en rendant hommage au libéralisme dont venait de faire preuve le Conseil d’État, les catholiques mesurèrent l’étendue du dommage que le « règlement » avait failli causer à leurs libertés essentielles.

La chute du cabinet Rouvier causa une grande joie à Rome. C’était le « cabinet de la séparation », celui qui l’avait, sinon commencée, du moins mise en route. Le Pape voyait là le « doigt de Dieu » et se flattait que leur politique religieuse avait été pour quelque chose dans le renversement de M. Rouvier et de ses collègues. À part que M. Clemenceau plus adroit dans ses procédés réussit à achever la formalité des inventaires de façon relativement paisible, rien ne fut changé pourtant ; après s’être bercé d’un vain espoir, on le reconnut au Vatican mais comme les élections législatives approchaient, on différa de donner aux catholiques de France les instructions pratiques annoncées dans l’encyclique et que ceux-ci attendaient