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tous les différends qui pourront naître relativement à leurs biens, seul le Conseil d’État sera compétent. Ces associations cultuelles elles-mêmes seront donc vis-à-vis de l’autorité civile dans une dépendance telle que l’autorité ecclésiastique n’aura manifestement plus sur elles aucun pouvoir ».

Tout ce passage était à citer car il fut l’origine d’un malentendu qui alla s’exaspérant par la suite. Évidemment on en devait conclure que Pie x désapprouvait les associations cultuelles mais il était bien difficile d’en inférer qu’il les condamnât de manière absolue. Et si vraiment le principe lui en avait paru totalement incompatible avec les lois de l’Église, comment pendant huit mois avait-il gardé le silence, laissant les députés catholiques lutter vaillamment pour amender le texte législatif relatif à ces futures associations dans un sens plus favorable à la religion ? Mieux eût valu cent fois indiquer dès le début que le principe même de l’association cultuelle ne serait pas accepté.