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cet homme d’État au choix du président. Lorsque trois ans plus tard M. Waldeck-Rousseau se retira de son plein gré, il avait plus ou moins choisi lui-même son successeur par une dérogation malheureuse aux usages établis. M. Loubet n’eut donc en somme qu’une seule crise à dénouer, celle qui se termina le 24 janvier 1905 par la formation du cabinet Rouvier. Encore la retraite de M. Combes était-elle escomptée depuis assez longtemps pour que les négociations relatives à sa succession aient pu être entamées avant que celle-ci ne fut définitivement ouverte.

Ce n’est un secret pour personne que les opinions de la plupart des ministres avec lesquels le président Loubet se trouva en rapport durant son septennat ne répondaient pas à ses propres vues et qu’il les déplorait, non seulement au fond de son âme mais dans de fréquents épanchements avec ses intimes. La personnalité de M. Waldeck-Rousseau s’imposait trop complètement pour que le chef de l’État osât, de son temps, marquer au conseil des ministres la moindre désapprobation des mesures pour lesquelles on réclamait sa signature. M. Combes, au contraire, jouissait, dans les premiers mois de son ministère, d’un mince pres-