aux manœuvres de M. Clemenceau qui, anxieux avant tout de faire échouer la candidature de Jules Ferry, avait obtenu le désistement de M. Charles Floquet candidat éventuel et travaillé de son mieux à gagner des voix à M. Carnot.
Cinq mois avant la fin de son septennat, M. Carnot fut assassiné à Lyon (24 juin 1894). Trois jours plus tard, l’Assemblée nationale lui donna pour successeur M. Casimir-Périer qui fut élu au premier tour par 451 voix ; il est à remarquer que les voix de l’extrême gauche s’étaient portées sur M. Henri Brisson (195) tandis qu’à droite on avait préféré voter pour le général Février (53) ou même M. Charles Dupuy (97). Les votes obtenus par le successeur de M. Carnot se trouvaient donc appartenir presque exclusivement au parti républicain modéré. La présidence qui s’inaugurait avec toutes les apparences de la durée normale prit fin au bout de six mois et demi par la brusque démission du chef de l’État. On a su depuis que, ne comptant pas se représenter, M. Carnot avait fait dès l’année précédente connaître ses intentions à celui qu’il considérait comme son successeur naturel. M. Casimir-Périer avait donc pu envisager avec