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dans les deux derniers, Tanger et Mogador, la police serait franco-espagnole. Quant à l’inspecteur auquel ne serait attribué aucun commandement de quelque sorte que ce soit, il ne dépendrait que du Sultan, mais les rapports adressés par lui au Makhzen seraient en même temps communiqués au corps diplomatique : formule ingénieuse présentée par le délégué américain, M. White et qui mit tout le monde d’accord. Il est inutile de souligner, tant la chose est apparente, que là se trouve pour la France le point sensible. Dépendant de Fez ou de Tanger peu importe, l’existence d’une inspection non française détruit partiellement l’importance des avantages qui lui ont été attribués d’autre part. C’est là la fissure au moyen de laquelle la résistance indigène aux réformes aussi bien que l’ingérence européenne pourront se manifester. Quant à la banque, la France reçut trois parts dans la constitution du capital social en échange du droit de préférence qui lors du dernier emprunt lui avait été reconnu par le Sultan pour les emprunts futurs. M. Revoil en demandait quatre. L’Allemagne avait fini par en offrir deux ; la transaction se fit à trois.