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Unis, de l’Espagne, du Portugal, de la Belgique et de la Hollande ; l’Allemagne se trouva seule de son avis avec l’Autriche et le Maroc ; la Suède s’était abstenue.

L’entente.

L’échec était tellement complet qu’on en ressentit à Berlin une violente colère contre les puissances étrangères et particulièrement contre l’Italie et la Russie ; il en résulta une sorte de détente à l’égard de la France, détente qui s’accentua encore lorsque la crise ministérielle, survenue inopinément au lendemain de l’entrée en fonctions du président Fallières, se fut dénouée par la formation du cabinet Sarrien dans lequel M. Léon Bourgeois avait le portefeuille des Affaires étrangères. L’éminent homme d’État était considéré comme animé d’intentions plus sympathiques envers l’Allemagne que son prédécesseur et l’on s’attendait qu’il sacrifiât davantage au désir de maintenir la paix. Là encore la chancellerie impériale se faisait des illusions et il apparut bientôt que M. Léon Bourgeois s’abstiendrait de rien modifier à la ligne de con-