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la chronique

Québec. La troisième génération voit s’accroître la disproportion. À Rouen, un frère a deux enfants, l’autre dix. Outre-mer, la branche qui va s’éteindre est représentée par plus de vingt-cinq héritiers ; celle qui va progresser n’en a que cinq et bientôt se trouvera pour la seconde fois réduite à un seul héritier mâle. La natalité toutefois, finit par se fixer autour d’une moyenne de deux enfants par ménage pour la France et de cinq pour le Canada ; cela ne se produit qu’avec ce qu’on pourrait appeler la fin des aventures, quand les Le Moyne retournés dans la métropole deviennent, leurs campagnes terminées, celui-ci maire de Saint-Jean d’Angely, cet autre conseiller général de la Charente-Inférieure et quand ceux de Montréal se sont faits avocats, notaires ou médecins.

Autre remarque ; la mortalité infantile a toujours été très faible et l’est restée. Le fondateur de la famille, Pierre le Moyne, de Dieppe, n’a perdu qu’un enfant en bas âge sur neuf ; son fils Charles, un sur quatorze ; son petit fils, un sur neuf ; son arrière petit-fils, deux sur dix ; ces derniers ont vécu à Rouen ; au Canada les chiffres sont à peu près les mêmes.