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Natalité irrégulière.

Il est bien difficile d’apprécier les causes de la quasi disparition de cette nombreuse et robuste lignée ; on ne saurait du reste tirer sans imprudence des conclusions générales d’une monographie unique. Les tables généalogiques des Le Moyne donnent lieu pourtant à quelques observations intéressantes. Et d’abord en ce qui concerne la natalité. Elle est d’une irrégularié singulière. Dès la première génération, Pierre Le Moyne, de Rouen, a cinq enfants ; de ses deux frères canadiens l’un, Jacques, a deux enfants ; l’autre, Charles, en a quatorze. À la génération suivante, l’un des rouennais n’a pas d’enfants, l’autre en a dix. La branche qui subsistera et s’épanouira au Canada est représentée par un seul rejeton. Parmi les onze fils de Charles Le Moyne, l’aîné a huit enfants ; le quatrième, Paul, qui s’est marié deux fois n’en a pas. Pierre, Antoine, Joseph et Jacques en ont chacun trois ; à noter que la femme de Jacques l’a épousé à 12 ans et qu’elle n’a pas encore achevé sa dix-neuvième année lorsqu’il est tué sous les murs de