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la chronique

allemande son arme favorite ; impossible de se poser dès lors en champions d’une intégrité qui n’était point menacée. La prise de contact s’était donc opérée dans des conditions favorables à la France et les questions secondaires qu’on avait décidé d’aborder en premier lieu avaient pu être réglées assez facilement. Mais la bonne impression du début ne pouvait durer ; car, d’une part, on ne désarmait pas à Berlin et, de l’autre, bien des indices dans la façon d’être et les paroles des délégués allemands prouvaient qu’ils se préparaient à la bataille finale. On savait aussi qu’il y avait entente préalable entre Fez et Berlin et que le Makhzen suivrait aveuglement les indications de la chancellerie impériale.

Cependant le temps passait. Aucun des événements escomptés ne s’était produit. L’élection du président de la République française avait eu lieu de la façon la plus calme et, si le résultat en avait été accueilli avec plaisir à Berlin où l’on craignait les initiatives hardies et la politique personnelle de M. Doumer, force était bien de constater une fois de plus la parfaite stabilité des institutions françaises. M. Jaurès avait essayé de reprendre son interpellation du 16 décembre et s’était