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la chronique

en vue de dresser un tableau d’ensemble de la vie de ces Le Moyne à la descendance desquels ils s’enorgueillit, à juste titre, d’appartenir. M. de Beaufort a éloquemment inscrit ces simples lignes en manière d’avant-propos sur la première page ; « Dans l’espace de moins de deux siècles, la famille Le Moyne a donné à la France trente-trois officiers de terre ou de mer et dix-neuf chevaliers de Saint-Louis. Neuf de ses membres ont été tués à l’ennemi ou sont morts en campagne et beaucoup d’autres ont versé leur sang en combattant pour leur pays. Elle a produit deux hommes particulièrement célèbres. Le Moyne d’Iberville, le « Jean-Bart de la Nouvelle France » et Le Moyne de Bienville, fondateur de la Nouvelle-Orléans et créateur de la Louisiane ». À Dieppe, patrie d’origine de ces braves gens, ne devrait-on pas lire, sur un beau bloc de granit érigé au carrefour le plus populeux de la ville, cette épitaphe collective si fière et si suggestive ? Quel est le peuple sensé qui ne se féliciterait d’en pouvoir graver de semblables au centre des places publiques ?