Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée
185
de france

qui semblait parfois peser à ses dirigeants, se lança de nouveau dans la voie des expériences périlleuses et des hardiesses sociales.

Professeur et écrivain.

Albert Sorel toutefois n’avait rien d’un contemplatif et si captivant que pût être pour lui le spectacle auquel il assistait jour après jour, son sens de l’action n’aurait pas été satisfait si sa vie s’était enfermée dans l’enceinte du Luxembourg. C’est à l’École des sciences politiques que se dépensait son initiative. Nous avons déjà eu occasion de parler de cette admirable école dont le fondateur, Émile Boutmy, est mort l’an passé après avoir pendant trente-cinq ans consacré toutes ses forces au perfectionnement de son œuvre. Au milieu d’un corps de professeurs issu de l’élite de la nation. Albert Sorel occupa dès le principe une place d’honneur. Il enseignait tout naturellement l’histoire diplomatique. Son enseignement présentait ceci de très remarquable que le professeur avait lui-même l’air d’être à l’école tant il semblait s’intéresser aux faits dont son cours con-