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la chronique

aida l’homme à se faire sa route au lieu de l’en détourner.

Un observatoire exceptionnel.

Albert Sorel avait débuté aux affaires étrangères sous le patronage de Guizot. Le Val-Richer n’était pas loin d’Honfleur. L’ancien ministre de Louis Philippe avait vu grandir son jeune voisin, lui portait intérêt et augurait bien de ses talents futurs. Gardant à son premier conseiller une durable gratitude, Sorel pourtant ne s’inspira guère de ses procédés et de ses jugements. Bien autre fut l’influence de Taine aux pas duquel il s’attacha et dont l’exemple demeura constamment devant ses yeux. Le service diplomatique ne le captivait pas en lui-même et, d’autre part, le genre d’existence qu’il impose lui déplaisait. Très attiré par l’étude des faits et gestes diplomatiques, il ne tenait guère à y participer. Aussi dès 1873 le voit-on incliner résolument vers l’histoire diplomatique. Il publie d’abord une monographie sur les traités de 1815 puis ne craint pas d’aborder le récit des négociations diverses entamées au cours