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L’ŒUVRE D’ALBERT SOREL

En la personne d’Albert Sorel, la France a perdu l’un de ses plus grands historiens, un de ceux qui ont le plus contribué à replacer son école historique au rang dont l’avaient fait déchoir l’absence de documentation et le défaut de critique scientifiques. Ni le raisonnement serré d’un Thiers, ni le style imagé d’un Lamartine, ni la hauteur de vues d’un Michelet ne pouvaient remplacer cette exactitude dans l’information et cette sobriété dans le jugement qui, seules, donnent à l’histoire son autorité suprême. Ces qualités essentielles, les Français avaient perdu la notion de leur impor-