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la chronique

monté dans le port de la Guayra, à bord d’un paquebot français, le paquebot fut cerné par des troupes de police et l’on fit savoir au chargé d’affaires de France, qu’il était désormais considéré comme ayant quitté le territoire vénézuelien et qu’il serait arrêté s’il faisait mine de redescendre à terre.

Que fera la France ?.

À la nouvelle de l’attentat dont M. Taigny venait d’être victime, le gouvernement français fit conduire à la frontière belge le chargé d’affaires vénézuélien. M. Rouvier avait déjà réclamé, quelques semaines plus tôt, le retrait de la note par laquelle le cabinet de Caracas s’était permis d’exiger que M. Taigny fut rappelé. Mais il l’avait fait assez mollement, et pour gagner du temps sans compromettre la dignité de la République, l’ambassadeur de France à Washington avait été chargé de demander au président Roosevelt ses bons offices. Les démarches du ministre américain à Caracas étaient demeurées sans résultat. Non seulement Castro tenait à voir partir M. Taigny