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faute de se contenter malgré qu’elles apparussent radicalement impuissantes à réparer le passé et à assurer l’avenir.

La crise de 1903.

Le marchand de mulets dont la veulerie de ses compatriotes tout autant que sa propre audace avaient réussi à faire un chef d’État sentait grandir autour de lui l’orage. Assez habilement, il s’était dit qu’il convenait de profiter de l’affaire des cafés pour détacher la France par un arrangement rapide et quelconque de la coalition européenne en train de se nouer contre le Vénézuela. Sans avoir là-bas des intérêts comparables à ceux de la France, l’Allemagne y compte près d’un millier de sujets et ses capitaux ont assuré la construction d’une ligne de chemin de fer dont il va sans dire que la garantie n’a jamais été payée. Las de voir ses plaintes demeurer sans effet, le cabinet impérial négocia à Londres une action combinée ; l’Angleterre, elle aussi, avait de nombreux griefs à faire valoir et en ce temps-là, l’aménité régnait sinon entre les deux peuples du moins entre les