Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/138

Cette page n’a pas encore été corrigée
126
la chronique

trouve aujourd’hui. Il y avait une convention de 1864 réglant des créances antérieures et dont en 1865 la liquidation n’était pas encore achevée ; il y avait d’autres créances réglées en 1867 et 1868 et dont la liquidation n’était pas commencée. Il y avait enfin des réclamations postérieures à 1868 qui n’avaient jamais été sérieusement examinées. On voit par là que Guzman Blanco, au temps même de sa plus grande puissance, n’arrivait pas à mettre tout l’ordre nécessaire dans les affaires de son pays, mais on devine d’autre part que le cabinet de Paris ne sut point profiter des bonnes dispositions de Guzman Blanco pour faire rendre justice à ses nationaux. Quoi qu’il en soit, en 1885, on résolut de s’entendre une fois pour toutes, un traité fut signé dans lequel le gouvernement français eut la faiblesse de laisser insérer une clause limitant son intervention à venir, dans les affaires privées « qui sont du ressort de la justice civile ou pénale », aux cas de l’inexécution d’un jugement « définitif » et de l’épuisement des « moyens légaux ». Pratiquement il était absurde d’admettre que, dans un pays comme le Vénézuela où la justice n’a ni indépendance ni stabilité, les intérêts de particuliers étrangers pussent être